Au-delà de la grève des femmes

Quelques jours après le raz-de-marée violet de la grève des femmes du 14 juin, le Conseil des Etats a fait deux petits pas vers plus d’égalité. Il a accepté de fixer des seuils de représentation – non contraignants – des femmes au sein des directions des grandes entreprises. Puis il s’est prononcé pour un congé paternité de deux semaines – contre-projet à l’initiative populaire qui en demande quatre.

Ces avancées, ricochets modestes mais réels de la grève des femmes, sont à saluer. Les femmes restent en effet nettement sous-représentées aux postes importants. Quant au congé paternité, il permet aux pères de nouer dès le départ un lien profond avec leur enfant. Un lien qui se tisse dans le concret, se tricote dans les brassières, s’approfondit dans chaque câlin. Un tel congé permet aussi de mettre en place, dès le début, une répartition des tâches plus égalitaire, dans l’intérêt de toutes et tous.

A regarder les votes de l’UDC et de la majorité du PLR, à la Chambre haute, sur ces deux objets et d’autres concernant l’égalité, un constat s’impose: pour maintenir, au-delà de la grève, le cap vers l’égalité, c’est à gauche toute qu’il faut se diriger… notamment lors des prochaines élections fédérales!