L’assommoir

Le Conseil d’Etat a osé. Alors que la classe moyenne, à Genève, n’en peut plus de payer, payer, et encore payer (lire ci-contre), le gouvernement a le culot d’arriver avec des hausses d’impôts. Comme si nous n’étions pas déjà tondus jusqu’à l’os par une fiscalité dévorante, des primes maladie indécentes, des loyers parmi les plus chers de Suisse.

Entre autres, le Conseil d’Etat veut plafonner la déduction des primes maladie à 1,5 fois la prime moyenne cantonale, contre deux fois dans le système actuel. Cette déduction, c’était l’unique soupape d’aération fiscale des classes moyennes, dans l’assommoir des primes. Venir faire des économies sur ce poste-là, c’est un signal de mépris pour les gens qui, à Genève, travaillent, participent à la prospérité, ne sont bons qu’à payer.

En aucun cas nos élus, ni la population, ne doivent laisser passer ces hausses d’impôts. Des économies, si l’Etat tient à en réaliser, qu’il les fasse chez lui! Dans son train de vie. Dans son incessante création de postes supplémentaires, dont l’utilité n’éclate pas toujours au premier coup d’œil. Dans sa politique inconsidérée de subventions. Avec un peu de rigueur, de bon sens, de respect de l’argent des contribuables, on peut économiser des dizaines de millions de francs.

Alors maintenant, ça suffit. Classe moyenne, réveille-toi! N’accepte plus jamais de te laisser piquer, par un Etat glouton et tentaculaire, l’argent que tu gagnes, à la sueur de ton front. C’est une question de dignité. Et de respect des gens.