Le CEVA: nos impôts!

Il peut paraître dérisoire, face à l’état du monde, de se passionner pour les toilettes du CEVA. Et pourtant! Le CEVA, ce sont nos impôts, c’est notre argent de contribuables genevois. La classe moyenne, comme on sait, est incroyablement taxée à Genève. On prélève avant tout sur le revenu: en clair, plus on travaille, plus on paye. C’est parfois à vous dégoûter de produire des efforts supplémentaires, puisque de toute façon ça file dans les caisses de l’Etat.

Le CEVA, ce sont nos impôts. C’est nous qui le finançons. Donc nous qui en sommes les patrons. Alors, si on nous répond, comme ce fut le cas le 30 avril sur le plateau de Genève à Chaud, que «l’oubli» de toilettes sur certaines haltes relève d’une préoccupation mineure, ou d’une genevoiserie, due à notre côté gueulard, par opposition aux Zurichois disciplinés, nous ne pouvons en aucun cas accepter cet argument.

Parce que le CEVA, c’est notre argent. Dans les futurs usagers, il y aura des personnes âgées, des personnes malades, ou souffrant de handicaps. Ces gens-là, qui ont payé le CEVA, ont le droit au minimum de standard et de confort en attendant leur train. Certains partis politiques, comme nous l’avons appris lundi 5 mai, aux Yeux dans les Yeux, commencent à interpeller officiellement le Conseil d’Etat. Ils ont raison: on ne peut passer sa vie à payer, payer, et encore payer, sans avoir, en échange, le minimum d’égards de la part de nos autorités. Ai-je été assez clair?