Gare aux tiques!

PRÉVENTION • Genève est pour l’heure épargnée. Mais mieux vaut prévenir que guérir si vous aimez les randonnées, car les morsures peuvent occasionner une redoutable méningite qu’un vaccin suffit à empêcher.

  • Avec la reprise des activités estivales, comme les randonnées en montagne, les risques de se faire piquer sont très élevés. 123RF/ERIK KARITS

    Avec la reprise des activités estivales, comme les randonnées en montagne, les risques de se faire piquer sont très élevés. 123RF/ERIK KARITS

Ça y est, l’alerte est donnée! Au printemps, les tiques sortent de leur hibernation. Avec la reprise de vos activités estivales préférées, comme les randonnées en montagne, les risques de vous faire piquer sont donc très élevés, surtout que la Suisse se transforme peu à peu en zone d’endémie. Sauf que si la piqûre en elle-même est tout à fait bénigne, l’affaire prend un tout autre tour lorsque la tique est infectée par une bactérie spiralée appelée borrelia.

Et dans ce cas, le risque pour l’homme, est double. Soit développer la célèbre mais relativement bénigne maladie de Lyme, du nom du comté américain où elle fut pour la première fois décrite, soit – et c’est en réalité bien plus grave – déclarer une méningo-encéphalite, en clair une double infection du cerveau et des méninges.

Antibiotiques et vaccins

Commençons par la maladie de Lyme. Très médiatisée, celle-ci a pour principal symptôme une éruption cutanée de quelques centimètres de diamètre qui ne démange pas et qui ne fait pas mal. Parfois, cette éruption peut être accompagnée de fièvre, de fatigue, de courbatures ou de douleurs articulaires. Rien de grave en soi, car cette infection se traite très bien par des antibiotiques et sans séquelles. A une condition: c’est qu’on la diagnostique correctement et à temps, ce qui n’est pas évident car il faut y penser quand le patient n’a pas de souvenirs – ou de trace sur sa peau – d’une éventuelle morsure de tique.

La méningo-encéphalite à tiques, dont les cas en Suisse n’ont malheureusement jamais été aussi nombreux, est autrement plus redoutable, car on ne lui connaît aucun traitement spécifique. La plupart des personnes atteintes présentent des symptômes proches de ceux de la grippe, qui guérissent spontanément mais qui peuvent aussi parfois prendre de graves proportions (troubles neurologiques de la parole, de la marche, etc.), en particulier chez les personnes âgées.

En revanche, s’il n’y a pas de traitement spécifique, un vaccin très efficace existe, remboursé par l’assurance maladie de base. L’Office fédéral de la santé publique le recommande d’ailleurs à tous les enfants et les adultes qui séjournent dans des zones à risque, soit toute la Suisse, sauf Genève et le Tessin. CA

Rens. www.piqure-de-tique.ch