Léman Express à la traîne

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Mariel ne décolère pas. Cette habitante de Saint-Gervais (Haute-Savoie) a acheté son abonnement mensuel mi-octobre afin de se rendre au travail à Genève en train. Somme dépensée: 230 francs. «Il m’a servi moins d’une semaine», peste la jeune femme.

En cause: la grève des cheminots haut-savoyards, entamée le 18 octobre. Ces derniers réclament une «prime de vie chère» de 300 euros par mois. Une revendication qui les a poussés à faire face à leur direction durant plus d’un mois, avant de suspendre leur mouvement lundi 21 novembre sans avoir obtenu gain de cause. On ne se prononcera pas ici sur la légitimité de ce combat. Mais, plutôt sur l’impact pour les usagers.

Mariel n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres. Non seulement, elle a payé un abonnement pour rien, mais, qui plus est, elle a dû prendre sa voiture et mettre la main au porte-monnaie pour l’essence (qui est loin d’être donnée en ce moment), l’autoroute, le parking et les transports en commun...

De quoi grever son budget mais aussi heurter sa conscience écologique. Car, les frontaliers sont nombreux à privilégier le train depuis la mise en service du Léman Express. Que ce soit par confort, pour faire des économies ou pour sauver la planète. Encore faut-il que le Léman Express tienne ses promesses. Pour que les transports en commun fonctionnent à plein régime, il faut qu’ils soient fiables. Or, même hors période de grève, c’est loin d’être le pied!