Les Genevois vont voter sur le suicide assisté

RÉFÉRENDUM - L’association Exit a recueilli 14700 signatures, trois fois plus que nécessaire, pour empêcher l’abrogation d'un article de la loi sur la santé qui l’autorisait à intervenir dans les hôpitaux et les cliniques et les EMS.

Le 1er septembre 2023, en pleine période estivale, le Grand conseil genevois votait l'abrogation de l’article 39A de la Loi sur la Santé adopté en 2018. Le législatif a ainsi choisi DE suivre la conclusion de la majorité de la Commission de santé qui a estimé «qu'il n'existait aucun problème sur le canton de Genève, aussi bien en EMS que dans les hôpitaux et les cliniques ».

Problème : l’alinéa 1 de cet article disposait que « les établissements médicaux privés et publics (EMPP) et les établissements médico-sociaux (EMS) ne peuvent refuser la tenue d'une assistance au suicide en leur sein". En clair, Exit pouvait donc librement intervenir en toute légalité dans les hôpitaux et les EMS du canton pour offrir son assistance au suicide à ceux et celles qui le souhaitaient.

Votation populaire

Logiquement, l'association a donc décidé de combattre cette abrogation en lançant un réferendum dont la récolte a fait un véritable carton plein. Soutenu par le parti socialiste, Exit a mobilisé l'ensemble de ses membres et tenté de sensibiliser les Genevois via un tout-ménage distribué dans tout le canton. Pari réussi, puisqu’hier, ce sont près de 15'000 signatures qui ont été déposées au service des élections et votations, bien plus que les 5479 paraphes nécessaires.

« Ce magnifique résultat présage très vraisemblablement d’une votation populaire qui approuvera largement notre refus de voir la liberté de tout individu résidant dans le canton de choisir librement de quelle manière et à quel moment sa vie doit prendre fin, être remise en cause » écrit Exit dans un communiqué.