ENSEIGNEMENT • «Nous voulons un cycle qui ne filtre pas par l’échec, mais qui oriente par la détection et la valorisation des compétences.» Ces mots ne sont pas ceux d’un élève en colère face à une mauvaise note mais de la présidente des Vert’lib genevois, et candidate au Conseil d’Etat, Marie-Claude Sawerschel dans un livre blanc rédigé par le parti. Le texte propose une multitude d’idées pour modifier en profondeur le Cycle d’orientation (CO), dont le fonctionnement est qualifié d’injuste.
«Donner» plus d’autonomie à l’établissement
Parmi ces propositions: repenser l’espace et le temps scolaire, faire davantage confiance aux professionnels ou encore supprimer les différences de niveau à l’entrée du CO. «Les élèves doivent être répartis dans des classes hétérogènes afin d’éviter une sélection trop précoce et faciliter leur intégration. L’évaluation et l’orientation reviennent aux enseignants du CO et non à ceux du primaire, soumis à la pression parentale», considèrent notamment les Vert’lib. «Si on veut progresser, il faut donner plus d’autonomie à l’établissement vis-à-vis du Département de l’instruction publique. Le but principal de ces trois années est d’orienter chaque élève au mieux selon ses compétences propres et de valoriser les autres voies de formation que la voie gymnasiale», résume la présidente.
Des changements qui nécessiteraient des aménagements, notamment en ce qui concerne la formation des enseignants. Combien cela coûterait-il? «C’est difficile à chiffrer. Cet aspect doit encore être étudié», reconnaît Marie-Claude Sawerschel.