L’homme à la grenade écope du sursis

  • La grenade déposée

    La grenade déposée sur le bureau du maire. DR

C’est le premier épisode judiciaire d’une histoire plutôt extraordinaire que nous vous contions dans nos colonnes (GHI du 7.10.21). L’homme de 70 ans qui avait déposé une grenade sur le bureau du maire de Saint-Cergues, en France voisine, a été condamné mardi 12 octobre à 4 mois de prison avec sursis assortis d’une obligation de soins et d’une interdiction d’approcher la mairie et son personnel, les élus et le maire.

Etonnement du maire

«Ce n’est pas cher payé, estime l’édile haut-savoyard, Gabriel Doublet. Cela me paraît être une réponse bien molle de la part d’une justice qui prétend vouloir mieux réprimer les atteintes à l’autorité.» Et l’élu de regretter «l’absence de moyens permettant de suivre correctement les individus présentant des troubles psychiques et potentiellement dangereux pour eux-mêmes et pour autrui.» Rappelant que les experts ont jugé que le prévenu n’était pas assez atteint psychiquement pour être interné, l’avocat du maire, Me Jean-Luc Favre, insiste sur le fait que les menaces de mort ont été retenues concernant l’épisode de la grenade. Et d’évoquer un «jugement équilibré».

De son côté, l’avocate du septuagénaire, Me Fadila Tabani-Surmont, qualifie le jugement de «satisfaisant», le tribunal correctionnel ayant pris en compte la détresse et la solitude de son client. Ce dernier a toutefois décidé de faire appel.