On se souvient du volcan qui, en 2010, sema la pagaille dans le trafic aérien: l’Eyjafjallajökull. La plupart des sites islandais ont en commun leur imprononciabilité… mis à part, peut-être, le Blue Lagoon, l’une des attractions les plus populaires de l’île avec ses eaux turquoise à 39 degrés, lovées dans un désert blanc.
Ainsi, Le Jökulsarlon, cette lagune glaciaire célèbre pour sa «plage de diamants», en référence aux nombreux blocs de glace scintillants sur ses étendues de sable noir. Ainsi, le Vatnajökull, la plus grande calotte glacière d’Islande, ainsi Landmannalaugar, territoire à la photogénie stupéfiante… sans oublier les célèbres cascades de Skógafoss et Dettifoss.
Ressources
L’été dernier, un autre volcan - Fagradalsfjall - a fasciné une multitude de touristes. Un tel spectacle rappelle que la géothermie islandaise - puisant ses ressources à plus de 2 000 mètres de profondeur - est de plus en plus exploitée. Elle permet notamment la culture sous serre de fleurs, fraises et autres bananes. Elle chauffe aussi 90% des habitations.
Est-ce à ce confort douillet qu’il faut attribuer le succès national de la lecture sous la couette? Véritable phénomène, les Islandais sont en effet les plus gros lecteurs au monde: la moitié d’entre eux dévore plus de huit romans par an.
Qu’en penserait Pierre Loti, auteur de Pêcheurs d’Islande? Et que dirait-il de la nouvelle gestion des ressources marines, utilisant désormais les 100% du cabillaud prélevé dans l’Atlantique Nord, afin d’éviter les gaspillages. Les parties autrefois considérées comme déchets sont utilisés en cosmétologie et médecine. Réelle avancée écologique?
Fermentations islandaises
Même si elle peut paraître anecdotique, une autre mini-révolution est à signaler dans une petite brasserie de Reykjavik, qui tire aussi profit du poisson (séché). A sa recette de bière, elle ajoute des algues, du chou rouge, des pois, du sapin et du clou de girofle. Titrant 5,2 degrés, ce breuvage fermenté est né de l’imagination d’un maître brasseur chez RVK Brewing.
Autre aventure gastronomique: le Hákarl, chair de requin séchée au cours d’un processus de fermentation particulier, puis exposée à l’air frais pendant quatre à cinq mois. Cette spécialité à la forte odeur d’ammoniaque était surtout consommée jadis, en période de disette. Les Islandais lui préfèrent aujourd’hui un bon burger.