Mettons fin au financement de la machine de guerre russe

Plus de la moitié du pétrole russe est négocié sur les marchés depuis des entreprises ayant un siège en Suisse, selon l’ONG Public Eye. Ces maisons de négoce occupent ainsi les premières places dans le classement des plus gros acheteurs de pétrole russe pour les mois de février et de mars. C’est une véritable manne pour le financement de la guerre de Poutine, le gaz et le pétrole signifiant une entrée d’argent colossale pour la Russie. Leur exportation représentait plus d’un tiers du budget du pays en 2021.

Notre pays a condamné avec fermeté la guerre d’agression en Ukraine, les violations du droit international, les horreurs, les morts et les drames qu’elle laisse sur son passage. Dans le sillage de l’Union européenne, la Suisse a adopté des sanctions économiques importantes. Mais notre implication centrale dans le négoce des matières premières continue d’entacher notre responsabilité.

Si l’on veut mettre la Russie sous pression, il faut agir là où l’on peut avoir une influence: sur le négoce du pétrole. La Suisse doit s’engager pour des sanctions permettant d’assécher le financement de la machine de guerre russe. Et mettre en place un organisme de surveillance du secteur.