«Même si c’est provisoire, c’est une bonne nouvelle. Mais la mobilisation continue et nous ne lâcherons rien», prévient Florence Nussberger, membre du collectif de propriétaires de chiens des quartiers des Grottes, Cropettes et Montbrillant. Bien que soulagée, cette habitante de longue date redoute toujours de voir le parc à chiens actuellement installé à Montbrillant déménager aux Cropettes.
A l’origine de sa joie encore prudente, la décision de la Ville de Genève (propriétaire de la parcelle de Montbrillant) de bloquer le transfert. Après les nombreuses réticences de propriétaires de chiens ainsi que la pétition lancée par le collectif, les autorités annoncent en effet vouloir tenter de maintenir le parc actuel.
Projet suspendu
«Compte tenu des nombreuses plaintes, la décision a été prise de suspendre le projet de déménagement du parc à chiens», confirme Anna Vaucher, collaboratrice personnelle du magistrat Alfonso Gomez, chargé des Finances, de l’Environnement et du Logement (DFEL).
Une information qui fait suite à un courrier daté du 2 mai, dans lequel le SEVE informe les propriétaires de chiens qu’il veut pérenniser le parc à chiens actuel.
«Nous sommes parfaitement conscients que l’espace situé à l’arrière des bâtiments de la poste de Montbrillant et mis à disposition des propriétaires de chiens depuis plusieurs années constitue un lieu idéal», écrit Olivier Robert, adjoint de direction au Service des espaces verts.
Revirement
Un véritable revirement après les nombreux échanges passés entre le collectif et les autorités. «Cela fait plusieurs années que nous demandons l’officialisation de la parcelle que nous utilisons. Espérons que cela se confirme car on ne veut pas de ce projet de parc à chiens aux Cropettes et de ses nombreux défauts», assure Florence Nussberger. En cause: sa proximité avec une maison de retraite et une école primaire, mais aussi sa taille, jugée trop petite par les maîtres. Autre argument avancé: cet espace «régulièrement confondu avec un pissoir, servirait aussi de base arrières pour certains dealers».
Enfin, le collectif espère qu’il sera invité autour de la table pour les décisions futures concernant le quartier. Par exemple pour se prononcer sur un projet de skatepark pour ce même lieu, lui aussi à l’étude. (voir encadré). «Jusqu’ici, ça n’a pas toujours été les cas», regrette Florence Nussberger.