Et si on parlait de sexe!

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Jérome, tous les ans, à la Saint Valentin, j’ai l’impression d’être à côté de la plaque! Je ne comprends pas les femmes.

Comme vous, tous les ans, des couples, déjà en thérapie ou qui en commencent une, misent sur cette journée pour faire souffler un vent de sexytude et parfois, c’est un flop! J’ai une théorie, rien de scientifique, mais j’espère qu’elle aura le mérite de tous nous faire réfléchir. Le hic proviendrait du sentiment pour l’un des partenaires, que son double, son complice, sa moitié n’a pas répondu à son attente. L’attention ratée signifierait que le couple ne se connaît pas si bien ou pire que celui qui offre se fait un cadeau à lui-même. Alors que le 14 février pourrait être une manière d’attester que nous sommes en mesure de faire plaisir tout en créant la surprise, selon moi, les offres commerciales sont tournées essentiellement vers des présents pour les femmes avec une orientation (trop) souvent sexuelle. En dehors du fait que dans certains pays les échanges de cadeaux lors de cette fête très ancienne sont codifiés, les plaisirs amoureux seraient-ils limités à de la lingerie, des fleurs, du parfum ou du chocolat? Dans le secret de mon cabinet, j’ai entendu des hommes espérer recevoir des fleurs et des femmes attendre une journée sans avoir à faire la moindre tâche ménagère, des hommes se censurer à offrir des soins esthétiques de crainte que leur partenaire reçoive ce présent comme un reproche quand des femmes se refusent d’offrir un week-end à deux de peur que cela soit perçu comme une invitation à des folles nuits d’amour. D’autres ont souhaité des livres, une sortie théâtre, une place de concert, une déclaration d’amour ou rien, absolument rien. Pas étonnant que tout cela rende chèvre! Voyons plutôt ces ratés comme des leçons qui nous permettraient de mieux cerner la personne qui compte, d’en parler et d’en rire. Et vous Jérome? Votre épouse vise-t-elle juste?

Cul…ture G: Le 14 février est aussi la fête des amis.

Envoyez vos questions à sexologue@ghi.ch. Merci de préciser votre âge. Pour rappel, la chronique ne remplace pas une consultation. Le cabinet de Norah Lounas est situé av. Henri-Dunant 2.