Laissons travailler les réfugiés

MAIN-D’ŒUVRE • Les réfugiés veulent s’intégrer, apprendre le français, retrouver leur dignité et surtout être acteurs de leur propre sauvetage grâce à une indépendance financière. Dès lors, pourquoi la société helvétique complique leur intégration sur le marché du travail? Plutôt que de les financer à travers des organismes comme l’Hospice général (GE) et le Centre social (VD), il serait plus logique – et humain – de leur offrir un travail dans lequel ils pourraient s’épanouir et surtout s’assimiler.

Rappelons que la Suisse manque cruellement de main-d’œuvre. Plus de 120'000 postes de travail étaient vacants à la fin 2022. Fin décembre, près de 18'000 postes n'étaient pas pourvus dans la santé. Un chiffre qui devrait, selon les statistiques, augmenter dans les années à venir. Ne serait-ce pas plus logique et économique d’utiliser ces savoir-faire ultra-motivés plutôt que de les obliger à rester chez eux et à dépendre de l’aide sociale?

La Confédération prévoit d’intégrer 70% des réfugiés sur le marché du travail. Il est urgent de sensibiliser les employeurs et combattre les stéréotypes afin d’utiliser ces compétences, les intégrer et rendre une dignité à ces personnes qui ont assez souffert durant leur parcours.