«Nous avons besoin de plus d’aménagements sur les quais»

RENCONTRE • Cheffe de projets en gestion de la nature, Jenifer Schlup supervise notamment les aménagements lacustres entre Genève-Plage et Cologny. L’occasion de découvrir l’une de ses réalisations emblématiques.

  • Jenifer Schup devant une des roselières réalisées par son service à Cologny. TR

On lui doit la plage sphérique en bois sur les quais de Cologny, les récentes roselières ou encore les différents aménagements pour les baigneurs. Depuis 2015, Jenifer Schlup, cheffe de projets à l'Office cantonal de l'eau, service du lac, de la renaturation des cours d'eau et de la pêche depuis 19 ans, imagine avec la commune concernée le visage des quais de la rive gauche, en pleine mutation pour répondre aux problématiques actuelles. «Notre activité nous amène à couvrir un large panel d’activités», précise d’emblée Jenifer Schlup, qui connaît cette portion des quais comme sa poche.

Sa mission: Renaturer ce qui peut l’être, un objectif qui passe essentiellement par un réaménagement des berges. «Accueil du public, aspect esthétique, protection contre les crues, intégration au paysage: ce sont autant d’éléments qui nous guident pour notre travail», détaille la cheffe de projets. Son service, qui émet le cahier des charges et dépose les autorisations de construire, fait ensuite appel à un bureau d’études pour développer le projet.

Mais, le travail de la fonctionnaire ne s’arrête pas là. «Je me rends régulièrement sur les chantiers en cours pour effectuer un suivi. Il faut parfois prendre des décisions, c’est le cas lors d’imprévus. Par exemple, savoir comment on va poser des blocs de pierres les uns sur les autres», explique Jenifer Schlup. Sur combien de projets planche-t-elle actuellement? «D’habitude, nous en avons un ou deux en cours d’élaboration. Notre dernier grand chantier était l’installation de la dalle de baignade sur le quai de Cologny. Nous réalisons également des travaux sur les cours d’eau, par exemple aux abords de la Drize ou, plus récemment, sur la Seymaz», précise-t-elle. Et d’ajouter que les travaux sur les quais sont menés en dehors des périodes estivales pour ne pas gêner l’activité touristique.

Tact et diplomatie

«J’aime mon métier, confie la cheffe de projets. Il y a une partie au bureau et une partie sur le terrain, chaque chantier est différent, c’est une activité très variée.» Autre aspect positif: le cadre de travail. «Quelle chance on a d’être là!» Etre cheffe de projet semble être un long fleuve tranquille… Pas si vite! «Nous avons encore de nombreuses réalisations à faire. Aujourd’hui, il manque clairement des zones d’accès à l’eau. Mais, il faudrait également davantage d’herbiers et de grèves», estime la fonctionnaire. Elle rappelle que son travail demande tact et diplomatie. «Certains propriétaires de parcelles redoutent que nos travaux ne leur gâchent la vue. Dans ces cas, nous discutons avec eux».

Alors qu’on ne compte plus les différents aménagements réalisés, la cheffe de projets pense déjà à son prochain chantier: une nouvelle roselière ainsi qu’une plateforme de baignade. Et de conclure: «Il reste beaucoup de choses à améliorer. Aujourd’hui, c’est encore un peu tristounet, en particulier du côté de la route.»