Un plébiscite clair, c’est le résultat de l’initiative pour un pilotage de l’aéroport. Il traduit la souffrance de nombreuses personnes qui habitent aux abords du tarmac de Cointrin et dont le bruit pèse sur le quotidien, y compris la nuit. Ainsi que l’inquiétude face à l’urgence climatique. C’est la première fois qu’un signal est donné pour maîtriser et orienter l’aéroport, face à des projets de développement qui annoncent des nuisances supplémentaires, en particulier en matière de pollution de l’air.
La réaction du Conseil d’Etat à ce mandat démocratique? Business as usuel: rien ne changera. Cette attitude est dommageable. Pour la cohésion de notre canton, d’abord, et pour l’aéroport lui-même, ensuite. Car si cette initiative a été acceptée, c’est parce que le seuil de tolérance est déjà dépassé. Et justement parce que l’aéroport est important pour notre territoire, il est nécessaire qu’il ne fonctionne pas aux dépens de la population.
Le Conseil d’Etat doit donc prendre au sérieux le vote populaire et retourner à Berne pour négocier l’avenir de notre aéroport et celui de notre région. Et instaurer immédiatement un vrai dialogue avec les communes et les personnes concernées.