Dogmatisme versus intérêt général

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Deux référendums viennent d’être lancés, l’un pour contester la loi fédérale sur l’épidémie de Covid-19 et l’autre contre la loi sur le CO2. Dans les deux cas, les référendaires se trompent de cible. Les opposants à la loi Covid-19 prétendent défendre la démocratie et s’opposer à un pouvoir supposément démesuré de la Confédération. D’une part, c’est le parlement, émanation légitime de notre démocratie, qui l’a votée après d’intenses discussions. D’autre part, s’opposer à cette loi, dont la durée de validité est limitée à décembre 2021, c’est refuser un certain nombre de mesures qui vont profiter à celles et ceux qui ont souffert du semi-confinement, à savoir les travailleuses et les travailleurs et les acteurs culturels notamment. Enfin, imaginer que cette loi pourrait rendre obligatoire la vaccination relève du fantasme.

Concernant la loi sur le CO2, il n’est pas étonnant que les défenseurs d’une économie ultralibérale s’y opposent car ils sont toujours mus pas le profit à court terme. En revanche, j’ai de la peine à comprendre les opposants dits de gauche qui estiment que la loi ne va pas assez loin. Certes, on aurait pu faire mieux dans un monde idéal. Il n’empêche qu’ils prennent la responsabilité de l’immobilisme pour de nombreuses années en cas de rejet de cette loi.

Dans les deux cas, on a affaire à des visions dogmatiques dont les effets pervers affaibliront l’intérêt général.