Financement des retraites: halte à la double peine!

La législature qui vient de débuter sera décisive en matière de retraites. Il s’agira d’abord de rectifier les inégalités dans l’AVS: est-il acceptable qu’un couple marié ne touche que 150% de rente au lieu de 200%? Est-il acceptable qu’une personne ayant travaillé toute sa vie à temps complet ne puisse recevoir la rente maximale du fait d’un salaire insuffisant? Les rentes doivent être ajustées et revalorisées afin que le système de l’AVS déploie pleinement son modèle redistributif. Or, actuellement, les rentes servies au titre de l’AVS ne permettent pas de subvenir aux besoins vitaux pourtant garantis par la constitution.

L’élévation de l’âge de la retraite ou la détermination de l’âge en fonction de l’espérance de vie sont des recettes antisociales à rejeter résolument. Le financement de retraites dignes est fondamentalement une question de solidarité entre riches et pauvres. Les solutions pour consolider le financement de l’AVS existent: relèvement de l’imposition des dividendes, impôt sur les transactions financières, affectation d’une part des excédents de la Confédération à l’AVS, utilisation des réserves de la BNS (Banque nationale suisse), etc. Il s’agit de faire des choix politiques afin que l’étape du vieillissement puisse être vécue par chacun et chacune comme une avancée de notre société.