Murmure et solitude

La seule réponse à l’ignorance, c’est d’ouvrir des livres. La seule réponse aux cris de la meute, c’est le murmure ciselé d’une solitude. Il n’y a pas de troisième voie. Il n’y a pas de solution négociée, elle ne procéderait que de l’abandon. Il ne saurait exister d’armistice, encore moins de capitulation. Dans la vie, on se bat, c’est tout.

Il n’y a pas de gentils centristes. Pas de compromis. Pas de démocratie de bénitier, où l’on tremperait son doigt dans l’eau salvatrice. Pour racheter quoi? Nos lâchetés? Nos insuffisances? Nos paresses, pour avoir embrassé la première foule, nous êtres fondus dans le premier troupeau? A ces concessions coupables, je dis non.

Un être humain, c’est un combat. Vous le savez autant que moi. Un jour ou l’autre, nous aurons à le mener. Pas d’échappatoire. La tranquillité, c’est une illusion. La main tendue à l’ennemi, pendant la bataille, c’est l’abandon. Le prix, c’est la mort de l’âme.

Chacun de nous, battons-nous. Pour nos idées. De gauche, de droite, d’où vous voulez! Mais que chacun s’exprime! Avec sa voix. Avec sa plume. Que chacun le fasse en son nom, en assumant, et non derrière des banderoles! Celui qui a besoin de se fondre dans une foule affaiblit, par cet acte même d’effacement, sa position. Il nourrit la masse, mais affame en lui l’appétit de définition individuelle, intellectuelle, spirituelle. C’est un choix. Disons que ça n’est pas exactement le mien. A tous, un excellent été!