Place des Philosophes: «Supprimons les voitures»

Le PDC Ville de Genève propose de repenser l’aménagement de ce parking à ciel ouvert pour créer un «espace convivial ombragé».

  • Au lieu d’un parking, une place «conviviale et propice à la détente».MARIE PRIEUR

    Au lieu d’un parking, une place «conviviale et propice à la détente».MARIE PRIEUR

Elle se nomme place des Philosophes, mais n’invite guère à la méditation ou à la contemplation. Pour cause, cet espace situé entre les Bastions et les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) est couvert de voitures. Le groupe PDC du Conseil municipal de la Ville de Genève propose de supprimer les places de parking pour créer une «Place des Philosophes conviviale et propice à la détente».

«On pourrait mettre des bancs, quelques tables pour pique-niquer, de quoi prendre l’air dès qu’il fait beau et permettre aux habitants de se réapproprier le lieu, de faire leur passeggiata, le petit tour du quartier que font les Italiens avant de passer à table», se prend à rêver la conseillère municipale Anne Carron.

Motion cosignée par les Verts et la gauche

D’où sa motion cosignée par les PDC mais aussi les Verts, les socialistes et Ensemble à Gauche. Cette dernière devrait être traitée en urgence lors de la plénière du mercredi 9 juin. «Le but est qu’elle soit renvoyée à la commission de l’aménagement chargée d’étudier l’opportunité et la faisabilité de ce projet», complète la PDC.

Aux yeux du chef de groupe Alain de Kalbermatten, l’emplacement est idéal: «Un square ombragé à cet endroit s’inscrirait dans la continuité de la rue des Voisins.» Passer d’un lieu très minéral à un environnement plus végétal, telle est l’idée. «On nous prédit un climat méditerranéen, une hausse des températures, poursuit Anne Carron. Il faut s’y préparer en créant des îlots de fraîcheur. Notre projet répond à l’objectif de dégoudronnage inscrit dans le programme de législature du Conseil administratif.»

Compensation

Reste la problématique de la compensation des places de stationnement, comme l’exige la loi. «Elles sont compensables au parking de Plainpalais», conclut Anne Carron.