Roman: passé omniprésent

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Dans son dernier roman «La vengeance m’appartient», Marie Ndiaye réduit en lambeaux les apparences de nos existences. Tout éclate lorsque Susane, une avocate récemment installée à Bordeaux, reçoit la visite de Gilles Principaux. Cet homme, c’est sûr, elle l’a déjà rencontré quand elle avait 10 ans. Lui, 14. Mais elle a tout oublié de ce qui s’est réellement passé ce jour-là dans la chambre du jeune garçon. Seule demeure l’évidence éblouissante d’une passion. La suite est à la hauteur de ce mystérieux passé, troublant et forcément percutant.

«La vengeance m’appartient», Marie Ndiaye, aux éditions Gallimard, www.gallimard.fr