A la télévision cette semaine...

  • Albert Dupontel et Sandrine Kiberlain dans «9 mois ferme». DR

    Albert Dupontel et Sandrine Kiberlain dans «9 mois ferme». DR

A voir

«9 Mois ferme»
Albert Dupontel signe une fable cruelle et tendre, totalement déjantée, et d’une intensité folle. Très courte (moins d’une heure et demie), cette comédie noire ne laisse aucun répit au spectateur, tant par son montage hyper énergique que par son cadrage, ses effets, et ses dialogues millimétrés et si (im)pertinents. L’acteur-réalisateur en fait des tonnes devant et derrière la caméra, revêtant à nouveau son costume de clown  tragi-comique brutos et attachant, dans la lignée du cultissime «Berni » sorti en 1996. Une comédie totalement irrévérencieuse et donc indispensable, à mi-chemin entre Charlie Hebdo et les Monty Python.
Jeudi 23 avril, 21h05, France 3 

«Insaisissables»
Les plus grands magiciens contemporains s’unissent pour réaliser les plus bluffants spectacles de magie, et en profitent pour commettre les braquages les plus audacieux, sous couvert de l’illusion. Le réalisateur français Louis Leterrier, issu de l’écurie Luc Besson, signe un excellent divertissement, classe, fun et intelligent. Servi par un casting quatre étoiles, «Insaisissables» joue sa partition de thriller à tiroirs avec talent, multipliant les fausses pistes et les double-fonds, pour une jubilatoire partie de gendarmes et voleurs pleine de magie!
Samedi 25 avril, 22h10, RTS Un 

«Mon beau-père et moi»
Robert De Niro a eu une grande période de comédies réussies dans les années 1990 et 2000. On se souvient évidemment de «Mafia Blues», sorti en 1999, où l’immense acteur s’amusait à s’auto-parodier en mafieux dépressif. Dans la même veine, il y a la trilogie initiée par  «Mon beau-père et moi», à savourer sans modération pour son humour tendre et joyeusement régressif, et les joutes verbales et burlesques entre Ben Stiller, parfait en beau-fils maladroit qui met toujours les pieds dans le plat et Robert De Niro, irrésistible en beau-père grincheux, ancien agent de la CIA prétendant être fleuriste à la retraite… déjà un grand classique de la comédie américaine! 
Lundi 27 avril, 21h05, M6 

A éviter

«Monster Cars»
C'est moche, mais que c'est moche! Sous prétexte de mélanger quelques univers piqués à gauche à droite parmi les soi-disants «sujets préférés» de nos chères têtes blondes, comme les super grosses voitures, les super gros monstres gentils et les super mégas pouvoirs, le réalisateur du premier et mythique «L'Age de glace» signe une horreur visuelle doublée d'un flagrant navet et d'un sous-texte écolo même pas malin. Parce que bon, remplacer les gros moteurs qui polluent par des gentils monstres accros au pétrole, je ne vois pas bien l'intérêt. Vite, on file à Monte-Carlo retrouver la Coccinelle!
Vendredi 24 avril, 22h15, RTS Deux

«Dalida»
Si Florent Siri a brillamment réussi son «Clocl », Lisa Azuelos s'est plantée avec son «Dalida». Pourtant l'exercice était risqué dans les deux cas: toucher à une icône populaire sans casser le mythe ni tomber dans l'hagiographie, et arriver à intéresser le public même s'il n'est pas fan. Plutôt allergique à l'apprenti électricien d'Alexandrie, j'avais pourtant été séduit par le film de Siri. Tout autant concerné par la diva franco-égyptienne, je n'ai éprouvé qu'ennui et inintérêt face au biopic de Lisa Azuelos, bien trop lisse et trop poli. Nous voici face à un mélo musical fade pas vraiment à la hauteur du mythe.
Samedi 25 avril, 21h, RTS Deux

«Epouse-moi mon pote»
L'équipe d'«Alibi» et de «Baby-Sitting» revient avec ses gros sabots humoristiques pour taquiner des sujets politiquement incorrects comme le racisme, les étrangers en situation irrégulière, ou le mariage homosexuel. Sans présupposer aucune réelle méchanceté de la part des scénaristes ou du réalisateur, le film est un tel achalandage de clichés gênants sur ces sujets que le spectateur en devient vite mal à l'aise. A coups de blagues salaces, de quiproquos et de «viens on va faire les grandes folles», le film rit fort et mal de ces sujets délicats, tandis que d'autres, outre-Atlantique, l'ont fort mieux fait: «Epouse moi mon pote» semble en effet très inspiré de la comédie «Quand Chuck rencontre Larry», sorti en 2007, avec Adam Sandler et Kevin James. Sauf que là, c'est pas drôle.

Lundi 27 avril, 20h25, RTS Un