A la télévision cette semaine...

  • Elthon John a produit le film «Rocket Man». DR

A voir

«Rocket Man»
Ce formidable biopic sur Elton John est d'une flamboyance assumée qui correspond bien à l'extravagance et au génie de son héros, icône fragile et brillante, dont le parcours est ici retracé avec une clairvoyance touchante. Le film, produit par Sir Elton lui-même, est plus proche de la confession joyeuse et thérapeutique que de l'élégie, racontant sans langue de bois les excès en tous genres, les errances et la sexualité débridée de la star. Les numéros musicaux sont tous impeccables, et les incroyables tubes sont remarquablement réinterprétés et chorégraphiés, venant illustrer des moments heureux ou douloureux de la vie de l'artiste. On a tous une chanson d'Elton John à fredonner dans nos cœurs.
Vendredi 1er mai, 21h, Canal+

«Get Out»
Devenu en seulement deux films le nouveau maître du film d’horreur «intelligen », avec «Get Out» en 2017  et «Us» en 2019,  l’ex-humoriste américaine Jordan Peele a remporté l’Oscar du meilleur scénario original pour cette parabole puissante, flippante et satirique du racisme ordinaire omniprésent dans la société américaine. Avec ses clins d’oeil appuyés au cinéma d’horreur des années 1970, ce film coup de poing, aussi drôle que terrifiant, n’est reste pas moins très moderne par sa façon décomplexée d’aborder des sujets sensibles et de mélanger les genres. Un coup de maître pour cœurs bien accrochés.
Mardi 5 mai, 20h45, RTL 9 

«Coexister»
Un rabbin, un curé et un imam sont obligés de monter un groupe de musique pop œcuménique pour promouvoir le «vivre ensemble». Ça commence comme une blague, et c’en est une bonne, réalisée par l’humoriste Fabrice Eboué, qui n’a rien perdu de son insolence et de son acuité en passant sur grand écran. Brocardant sans faillir le prosélytisme et l’hypocrisie des trois grandes religions monothéistes, cette comédie salutaire bouscule un peu les conventions et le politiquement correct. Tout à la fois bienveillant et provocateur, un beau numéro d’équilibre, à teneur garanti en éclats de rire!
Dimanche 3 mai, 21h05, France 2

 

A éviter

«Les Animaux Fantastiques: Les Crimes de Grindelwald»
Malgré un scénario toujours signé par l'auteure elle-même et un casting particulièrement alléchant, ce second opus de l'extension de l'univers d'Harry Potter peine à passionner, et le réalisateur David Yates confirme la maladresse de sa direction artistique, abusant d'effets numériques qui court-circuitent toute possibilité  de rêver. C'est dommage, car la force des romans de J.K Rowling est justement cette invitation au rêve, à la lecture d'un décor, d'un sort ou bien d'une créature fabuleuse. Ici tout est prémâché, imposé par des effets spéciaux omniprésents qui ne laissent aucune place à l'imaginaire.
Samedi 2 mai, 20h55, RTS Un

«A Star is Born»
Lady Gaga en serveuse dont s'entiche une méga-star de la country américaine jouée par Bradley Cooper, c'est la promesse de ce troisième remake d'un classique de l'âge d'or hollywoodien dont la première version date de 1937. Une promesse certes tenue par Bradley Cooper, qui signe ici sa première réalisation, hélas  beaucoup trop calorique! Trop de chansons sirupeuses, trop d'amour, trop d'alcool, trop d'américanisme bon teint, trop de Lady Gaga partout, tout le temps! On sort du film comme d'un fast food après un menu XL et un gros sundae, un peu ballonné par toute cette mièvrerie country pop.
Lundi 4 mai, 20h25, RTS Un

«Les Trois Frères, le Retour»
Les Inconnus auraient mieux fait de ne prendre qu’un aller simple pour leurs «Trois Frères», tant ce retour est laborieux. Rarement drôle, souvent poussif, cette resucée sent plus l’opportunisme que l’envie sincère de relancer l’aventure. Les trois anciens compères, qui mènent par ailleurs chacun de leurs côtés de belles carrières, ont du mal à faire reprendre la mayonnaise, et semblent vivre sur leurs lauriers fanés. Il y a certaines formes d’humour qui survivent au temps qui passe, et d’autres non. Vieux gags et réalisation paresseuse font de ce retour un produit périmé depuis une bonne vingtaine d’années. 
Jeudi 30 avril, 21h05, France 3