Encensé par la critique, Le Misanthrope mis en scène par Peter Stein est à découvrir les 17 et 18 mars au Bâtiment des forces motrices. Alceste est le plus droit et le plus loyal des hommes. Intransigeant, il ne cesse de dénoncer l’hypocrisie, la fourberie et les compromissions de ses semblables. Mais il est aussi follement amoureux de Célimène, une jeune femme coquette et médisante qui incarne tout ce qu’il rejette. Sur scène, Alceste sera magistralement interprété par Lambert Wilson, accompagné par une pléthore de comédiens talentueux. On peut citer Jean-Pierre Malo, Hervé Briaux, Brigitte Catillon ou encore Manon Combes.
Vanité du monde
Ensemble, ils redonnent vie au chef-d’œuvre de Molière dont la modernité reste tout simplement saisissante. Car il pose des questions terriblement actuelles: faut-il fuir ce que l’on exècre et se retirer du monde? Ou sommes-nous condamnés à composer avec nos semblables? Le célèbre dramaturge a écrit cette pièce avec l’énergie d’un être révolté. Une fougue contre la trahison, contre les gens de la cour qui font et défont les réputations. En opposant à la vanité du monde l’amour absolu d’Alceste pour Célimène, Molière exprime une intransigeance et un idéalisme qui défieront le temps. Une pièce décrite par ses contemporains comme «le portrait du siècle», un chef-d’œuvre.
«Le Misanthrope», Bâtiment des forces motrices, Genève, les 17 et 18 mars, www.les-theatrales.com