Le «Requiem» de Mozart réinventé

  • L’œuvre du génial Mozart est triturée, réinventée et modernisée. CHRIS VAN DER BURGHT

    L’œuvre du génial Mozart est triturée, réinventée et modernisée. CHRIS VAN DER BURGHT

L’idée peut paraître un peu folle. Mais le metteur en scène et chorégraphe belge Alain Platel et le compositeur italien Fabrizio Cassol n’ont peur de rien. Pas même de s’attaquer à l’immense Requiem de Mozart. Pour ce faire, ils ont organisé la rencontre de 14 musiciens venus de plusieurs continents. Avec une mission, fusionner leurs influences musicales personnelles avec du jazz, de l’opéra et de la musique africaine populaire.

Cette prière chrétienne pour les morts trouve ainsi un second souffle moderne et métissé. Il faut dire que les deux compères n’en sont pas à leur coup d’essai. Fabrizio Cassol, en charge de la direction musicale du spectacle, est connu pour son histoire artistique personnelle dans laquelle il aime réunir différentes cultures musicales autour d’un thème spécifique. Il cherche à chaque fois comment une œuvre existante, des traditions orales et écrites lui permettent d’écrire une histoire. Pour le Requiem, il réunit des musiciens avec lesquels il a déjà travaillé et des artistes pour lesquels cette coopération est une première.

Traduction visuelle

Quant au metteur en scène Alain Platel, il crée des spectacles où danse, théâtre et musique se côtoient sans hiérarchie. Dans Requiem pour L., sa mission est de faire naître une traduction visuelle et physique des images et associations évoquées par un requiem: de la messe des morts à la fosse commune dans laquelle Mozart lui-même fut abandonné. Fabrizio Cassol et Alain Platel se rencontrent dans la manière dont ils créent un nouvel univers au moyen de métissages. Tout simplement éblouissant! 

«Requiem pour L.», Bâtiment des forces motrices, 1er et 2 novembre, www.comedie.ch