Ode à la joie et à la liberté

  • Sur la scène d’«Un furieux désir de bonheur», les mots, la partition musicale et les gestes chorégraphiques se font écho. CHRISTOPHE RAYNAUD

    Sur la scène d’«Un furieux désir de bonheur», les mots, la partition musicale et les gestes chorégraphiques se font écho. CHRISTOPHE RAYNAUD

Après La Mécanique du hasard, Olivier Letellier revient en grande forme avec Un furieux désir de bonheur. Une œuvre mêlant théâtre, danse, cirque, musique et images. L’auteure Catherine Verlaguet, avec qui il a souvent travaillé, est une nouvelle fois de la partie pour raconter le désir de bonheur et sa contagion. Comme celui de Léonie, 70 ans, qui s’allonge pour attendre la mort. Elle attend, mais ne meurt pas. Elle décide donc de vivre et de faire ce qu’elle a toujours souhaité. Car, quitte à avoir encore quelques années devant elle, autant en profiter et être enfin heureuse.

Tout le monde a des désirs

Et si le bonheur de Léonie faisait des vagues? Olivier Letellier, avec son savoir-faire pour mettre en scène un théâtre de récit juste et émouvant, convoque sept comédiens, danseurs et circassiens, et imagine une ode à la joie et à la liberté qui délivre la parole et les corps. Avec un fil conducteur: il n’y a pas d’âge pour commencer à vivre. Pas d’âge pour apprendre le bonheur. Il est vrai que ce n’est pas simple: il ne suffit pas de nommer un désir – au hasard, celui d’être heureux – pour qu’il rapplique tel un chat sur nos genoux. Et pourtant, si tout le monde n’a pas de chat, tout le monde a des désirs. Olivier Letellier suit ce raisonnement: nos désirs peuvent-ils exister si on ne les nomme pas? C’est loin d’être certain. Et pourtant, personne ou presque ne parle de ses désirs. C’est un truc qu’on ne dit pas, qu’on garde pour soi. Il arrive même qu’on ne se les avoue pas à soi-même. Il est temps que cela change… 

«Un furieux désir de bonheur», Théâtre du Forum Meyrin, mercredi 22 janvier à 19h, www.forum-meyrin.ch