Quand la danse devient universelle

  • Les interprètes passent allégrement du théâtre au hip-hop, puis du classique à la danse contemporaine. ©dr

Comment se rencontrer quand on a de bonnes raisons de s’éviter? Le spectacle W.A.M (We are Monchichi), prévu les 13 et 14 mars à la Salle du Lignon, répond à cette épineuse question. Et à d’autres. Comment s’entendre quand les remparts sont hauts? Quelle langue choisir? Quelle est cette danse du tissage et de la jonction, de l’interstice et de la fusion? Ici, les corps ont leur ironie, leur désir de joie, parfois leur mélancolie.

Shihya Peng et Marco Di Nardo tendent leur corps, comme deux miroirs déformants, où l’on se découvre davantage qu’on se reconnaît. Ils se portent, s’envolent, tombent, ne se supportent plus, puis se relèvent et marchent ensemble. On devine une fable immergée, une fiction souterraine, qu’une danse à portée universelle livre en séquences, accompagnée d’éclats de textes. Les deux interprètes cherchent dans un geste, un saut, une course, un souvenir d’enfance, un pays à habiter avec l’autre, avec les autres. Avec humour, W.A.M. s’adresse aux plus jeunes comme aux moins jeunes interrogeant les identités multiples que nous portons en nous, ainsi que la manière dont l’autre peut venir les bousculer. 

W.A.M (We are Monchichi), salle du Lignon, Vernier, les 13 et 14 mars, www.vernier.ch