Récits des orphelins de l’Union soviétique

  • Entre rires et drames, la pièce alterne les émotions pour mieux surprendre. DR

    Entre rires et drames, la pièce alterne les émotions pour mieux surprendre. DR

Une polyphonie de confessions poignantes. C’est ainsi que l’on pourrait décrire La fin de l’homme rouge. La pièce est adaptée de l’ouvrage de Svetlana Alexievitch. Dans ce dernier, la journaliste, écrivaine et Prix Nobel de littérature en 2015, a retranscrit les récits de dizaines d’hommes et de femmes qui avaient un rêve. Plus que cela, une utopie, celle de l’Union soviétique. Lorsque ce rêve s’est envolé, tout s’est effondré, ils sont restés éperdument orphelins. Pour comprendre cette réalité, Svetlana Alexievitch leur a posé des questions sur l’amour, la jalousie, l’enfance, la vieillesse, la musique, les coupes de cheveux. Connaissaient-ils les crimes de leurs gouvernements? Bien sûr, et ils étaient horrifiés. Mais à la cuisine, autour de la table, il y avait des rires, de la joie, on lisait des livres ensemble, on se tenait chaud. Maintenant que cette table n’existe plus, que les rêves ont disparu, que reste-t-il à ces honnêtes gens? Pas grand-chose, un stoïcisme inébranlable peut-être. Cette pièce rare est à vivre les 1er et 2 novembre au Théâtre Forum Meyrin. 

«La fin de l’homme rouge», Théâtre Forum Meyrin, 1er et 2 novembre, www.forum-meyrin.ch