Un jeune PS veut interdire le licenciement des plus de 55 ans

  • Le député PS Youniss Mussa veut remettre l’emploi au cœur de la campagne.

    Le député PS Youniss Mussa veut remettre l’emploi au cœur de la campagne.

EMPLOI • Youniss Mussa est un député socialiste de 26 ans qui déborde d’idées. Bien décidé à rempiler, il souhaite remettre le combat social au cœur des préoccupations de son parti. «La lutte des classes n’est pas un gros mot!, lâche-t-il. Si on règle ce problème, on règle tous les autres», assure-t-il, regrettant qu’à gauche, les questions sociétales occupent le devant de la scène.

Il relève qu’au vu des derniers sondages concernant les élections cantonales, l’emploi demeure une problématique centrale pour les Genevois. «On doit mettre en place de vraies mesures. Ainsi, on ne peut pas se contenter de dire que les frontaliers ne posent aucun problème. Genève a certes besoin de cette main-d’œuvre mais nous devons, en parallèle augmenter les moyens de lutte contre le dumping salarial.»

Loin de fustiger l’ensemble du patronat, il est convaincu qu’il faut protéger les salariés des pratiques de quelques employeurs malhonnêtes. Dans ce but, il propose «d’interdire le licenciement des employés de plus de 55 ans, faute d’un juste motif. D’autant que les études montrent que les seniors participent à la productivité d’une entreprise grâce à leur sens des responsabilités et leur capacité à transmettre leur savoir-faire.» Et de citer l’exemple de la mère d’un ami licenciée à 57 ans et qui peine à retrouver un emploi. «Au regard des difficultés de réinsertion sur le marché du travail, on doit aller vers un système qui protège mieux.»

Autre mesure: «L’Etat pourrait participer au paiement des charges des entreprises qui rencontrent des difficultés.» Le jeune homme souhaite aussi que l’accent soit mis sur la formation continue afin que les seniors s’adaptent aux changements du monde du travail.

«On doit, en tant que parti de gauche être capable de reprendre ces thématiques. On ne peut pas laisser le champ libre à la droite dure et à l’extrême droite!», conclut-il.