Vi(e)ctoire

  • La liesse à Plainpalais. MP

La liesse! La foule! La vie! Dans la nuit de lundi à mardi, les klaxons résonnent. Les supporters, de rouge vêtus, descendent dans la rue. Rives et Plainpalais s’embrasent. Quelques minutes plus tôt en ce 28 juin à Bucarest, en arrêtant l’ultime tir au but frappé par un certain Kylian Mbappé, le gardien de la Nati Yann Sommer a donné vie au conte de fées.

La Suisse remporte les huitièmes de finale, battant la France, championne du monde en titre. Tandis que le coq repart la crête basse, un peuple tout entier (re)découvre sa fibre patriotique. Certes, le chemin est encore long avant de ramener la coupe à la maison. Mais qu’importe! Dans cette euphorie collective au-delà de l’exploit de l’équipe nationale en terre roumaine, c’est la joie de se retrouver qu’on célèbre.

Après un an et demi de crise sanitaire, de distance de sécurité, de masques et de coups de coude en guise de salut. Un an et demi sans se toucher, sans chanter, sans s’embrasser… Malgré la pluie, le bruit et les odeurs âcres de fumigènes et de pots d’échappement, rien ne semble pouvoir arrêter la fête. De quoi oublier, au moins durant quelques heures, le Covid et ses variants.

En cette nuit de liesse, comme un cri, bien plus profond voire tribal que «Vive la Nati!», la foule semble hurler: «Vive la vie!»