Bien sûr, certains garages feront grise mine, car les dimensions du Bentayga, sa largeur surtout, sont dans le genre gigantesque. Pourtant, ce qui frappe quand on commence à le conduire, c’est la facilité. D’emblée, le conducteur se sent à l’aise, la visibilité périphérique est excellente et les assistances fonctionnent, que ce soient les caméras ou les radars. Il est par exemple étonnant de rouler au pas le long d’un trottoir, et que la Bentley signale une place de stationnement, dans laquelle elle va s’installer toute seule. Enfin presque, il reste à gérer les gaz et les freins. Le régulateur interactif se rapproche de la conduite autonome.
Un nouveau moteur
Le W12 a été remodelé pour abaisser sa consommation. Il ne faut pas rêver, avec une cylindrée de 6 l. et deux turbos, ce n’est pas un chameau. Son caractère change selon le style de conduite choisi. Il peut être carrément explosif en mode Sport, montant les rapports à la volée en dégageant une sonorité rauque agréable aux oreilles. En usage courant, il ronronne, et sur autoroute, peut désactiver 6 cylindres. Au feu rouge, il s’arrête docilement. Avec 4”1 pour parvenir à 100 km/h, pour juste dépasser les 300 km/h en pointe, on voit qu’on a affaire à du sérieux…
Le châssis n’est pas en reste. Sur parcours sinueux, on ne sent pas du tout le poids approchant les 2,5 t. La gestion électronique des suspensions fait merveille.
A l’intérieur, parler de luxe est un euphémisme. Le bon goût et le traitement particulièrement soigneux des matériaux sont exceptionnels. L’artisanat le plus talentueux passe par là. Cuirs, placages de bois, métaux brossés, tirettes classiques chromées: tout concourt à dégager un sentiment de privilège. D’ailleurs, la liste des options est immense, demandant une attention soutenue pour faire ses choix.
Précisons que le Bentayga a de réelles capacités de terrain. Avec 8 vitesses et un couple énorme, pas besoin de rapports courts. Tout le reste est parfaitement géré.