Si vous n’êtes pas occupé mardi 13 février prochain, allez faire un tour derrière la gare de Cornavin. Vous y verrez un énorme et vieux bus se promener dans les airs, soulevé par une énorme grue. Ce jour-là en effet, entre 8h et 11h, le bus à impériale CAR-TOUCHE, un lieu d’accueil connu de l’association Carrefour Rue, stationnant depuis des années derrière la gare de Cornavin et n’étant plus en état de rouler sera soulevé par une grue et déplacé à la rue des Amis, une cinquantaine de mètres plus loin. Le bus rouge deviendra durant les prochaines semaines le décor principal du prochain long métrage de Fred Baillif, intitulé « Genève Dublin »
Grande-Bretagne...
Sur le site notrehistoire.ch, Michel Gasser relate l’histoire de ce bus un peu partiulier : « ce bus est un Leyland Tiger d'après-guerre à un étage (1945-1946). En 1961 il reçoit la carrosserie actuelle à deux étages, ce qui en fait un modèle Leyland Titan PD3/3C, écrit-il. Immatriculé RMS677 en Grande-Bretagne, ce bus est opéré par la compagnie écossaise W.Alexander dans les Midlands et arbore une livrée bleue, avant de virer au rouge. Retiré du service en 1967 et préservé, ce véhicule est acquis en 1988 à Genève par Carrefour-Rue, Association privée d'Action sociale auprès de personnes sans abri ou démunies ».
Film « Genève Dublin »
Quant au film « Genève Dublin », il raconte les difficultés d’une association venant en aide aux migrants. Dans cette fiction coécrite avec Joanne Giger, une équipe de travailleurs sociaux est tiraillée entre leur conscience morale, leurs histoires personnelles souvent en lien avec l’immigration aussi, et les règlements et lois qui régissent l’asile et le droit de résidence sur le territoire suisse. Comme dans ces précédents films, Fred Baillif travaille en s’inspirant d’histoires et de personnages réels, avec des acteurs non-professionnels principalement et dans des décors existants. Les uns oeuvent au quotidien auprès de migrants dans diverses institutions en Suisse, d’autres étant ou ayant été des usagers d’associations comme celles de ZE BUS, l’association fictive mise en scène dans le film.