«Post Corona Lux»

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Inutile de se voiler la face, ce second confinement nous plombe le moral! Bien plus que le premier qui avait au moins le bon goût d’être ensoleillé. Il faut dire que la chape de plomb s’est abattue sur Genève avec une brutalité inouïe.

Pensez donc: il y a quelques jours seulement, on profitait du dernier restaurant en amoureux, on filait rapido chez le barbier ou l’esthéticienne avant de boire un dernier Spritz en terrasse entre copines et copains à la tombée de la nuit.

Des plaisirs qui nous paraissent bien loin aujourd’hui... Les restaurateurs accusent le coup. Les coiffeurs craignent la faillite. Les milieux culturels se morfondent. Les films se contentent du petit écran. Les apéros, eux, sont repassés sur Zoom. Les bureaux se sont à nouveau vidés au profit du télétravail. La courbe des hospitalisations aux HUG ne cesse de grimper.

Et même quand on tente de se consoler en regardant par-delà nos frontières, on assiste impuissant au spectacle d’une Amérique déchirée, d’une France terrorisée, d’une Vienne horrifiée.

Même les plus optimistes peinent à retrouver l’enthousiasme printanier pour écrire des chansons, faire son pain, découvrir TikTok ou se mettre au tricot.

«Les plus épouvantables situations sont plus douces quand elles sont partagées», me soufflait un ami à qui je confiais mon ras-le-bol.

Et c’est vrai. Difficile de dire précisément pourquoi mais savoir qu’on en a tous marre est un réconfort. Petit certes… Mais salutaire. Même si la lumière paraît bien loin au bout du tunnel, ne perdons pas espoir. Comme le clame une banderole face aux urgences hospitalières: «Post Corona Lux»!