Le Canton dope le vélo et la marche

Grâce au plan d’actions de la mobilité douce 2019-2023, le Département des infrastructures entend mettre en place 96 mesures. A terme, 50 km de pistes cyclables sécurisées supplémentaires seront créées.

  • Les intersections de la Voie verte seront mieux sécurisées. FRANCIS HALLER

    Les intersections de la Voie verte seront mieux sécurisées. FRANCIS HALLER

Le Département des infrastructures (DI) a présenté mardi 15 octobre 96 mesures du plan d’actions de la mobilité douce 2019-2023 comprenant 96 mesures. Il s’articule autour de cinq objectifs prioritaires: sécuriser le réseau cyclable, accompagner la mise en service du Léman Express, mettre en œuvre la loi pour une mobilité cohérente et équilibrée (LMCE), répondre à l’apparition de nouveaux véhicules (trottinettes électriques, gyropodes, vélos-cargos etc.) et, enfin, améliorer la gouvernance et le dialogue entre les acteurs de la mobilité à Genève. But avoué? Accompagner les changements de comportement en matière de déplacement. En effet, entre 2005 et 2017, le nombre de cyclistes a quasiment doublé (+95%) au cœur de l’agglomération genevoise. Dans le même temps, la marche a également connu une progression significative.

Aménagements à venir

Parmi les actions qui seront menées figure la mise en service d’axes continus et sécurisés au centre-ville. Trois itinéraires prioritaires ont été retenus: gare Cornavin–gare des Eaux-Vives, gare Cornavin–Uni Mail et Uni Mail–gare de Champel. Ils seront réalisés progressivement entre 2020 et 2022. Par ailleurs, de nouvelles portions de la Voie verte d’agglomération seront régulièrement mises en service jusqu’en 2025, tandis que le segment actuel, qui relie Bonne, en Haute-Savoie, à la future gare des Eaux-Vives, vient de faire l’objet de travaux permettant de mieux sécuriser les intersections avec les axes routiers. D’autres aménagements de type Voie verte viendront compléter le réseau mobilité douce.

Sécuriser les rails de tram

Le plan d’actions vise aussi à sécuriser les franchissements de rails de tram potentiellement dangereux, un dispositif en caoutchouc limitant les risques de voir une roue de vélo se coincer sera installé sur neuf carrefours particulièrement sensibles. Les 96 mesures permettront à terme de créer 50 km d’aménagements sécurisés supplémentaires et d’améliorer 90 km d’aménagements existants. En matière de stationnement, ce sont quelque 5500 places qui seront créées. Après avoir été présentée aux associations, cette feuille de route est en cours de consultation auprès des communes jusqu’à la fin du mois d’octobre. Elle fera ensuite l’objet d’une adoption par le Conseil d’Etat puis sera transmise au Grand Conseil en vue de son approbation.

Le Vélib’ privé quitte Genève

(JFt) Le Vélib’ privé, c’est fini à Genève. Velospot a cessé ses activités dans notre canton le mardi 15 octobre. Lancé en 2015 au bout du lac, ce réseau de bicyclettes en libre-service avait séduit une dizaine de communes genevoises, dont celles du Grand-Saconnex et de Chêne-Bougeries, qui possédaient de nombreuses stations sur leurs territoires. «Comme l’Etat s’apprête à lancer son propre service de vélos publics, nous ne voyons pas l’intérêt de continuer», souligne la firme Intermobility, qui exploite ce label biennois innovant. Une société qui a toujours entretenu des rapports conflictuels avec nos autorités. Pour mémoire, elle avait été bannie de l’espace public de la Ville de Genève, au terme d’une longue procédure judiciaire. En revanche, Velospot avait eu gain de cause contre le projet du Vélib’ public des TPG, imaginé pour le compte de l’Etat. Faute de pouvoir entreposer ses deux-roues sur le domaine public au centre-ville, mais uniquement sur des parcelles privées, Velospot n’était donc présent que dans quelques communes suburbaines. Un frein à son développement. Place au projet d’un Vélib’ public, dont l’appel d’offres, aux différents opérateurs, a été lancé le lundi 14 octobre, selon Radio-Lac.