Le taxi qui pédale

Le vélo-taxi est un moyen de transport rapide et écologique pour se déplacer en ville. Deux Genevois ont lancé l’idée. Ils ont conquis Bâle et Zurich.

  • Le vélo-taxi permet aussi aux touristes de visiter Genève autrement. TAXIBIKE

    Le vélo-taxi permet aussi aux touristes de visiter Genève autrement. TAXIBIKE

Les Genevois Aubin et Sébastien découvrent, lors d’un voyage de deux ans en Amérique du Nord et centrale, les vélo-taxis. Quatre ans plus tard, en 2011, de retour en Suisse, et en parallèle à leurs études environnementales, ils lancent leur entreprise à Genève avec d’abord trois véhicules.

Leur objectif à l’époque? Trouver des solutions écologiques aux petits déplacements et livraisons en centre-ville, mais aussi permettre aux touristes de découvrir la ville sans engendrer de pollution. En 2019, les deux ex-globe-trotters comptent maintenant à 25 véhicules dans trois villes, Bâle, Genève et Zürich, et continuent à pédaler avec toujours autant d’envie d’aider à gagner du temps, protéger la planète mais aussi tout simplement passer un bon moment en pédalant.

Transport «écolo-chic»

Qu’il s’agisse d’aller d’un point A à un point B, d’organiser une visite de la ville ou d’une livraison, Taxi Bike se profile comme une solution plus rapide et économique que les autres acteurs. A condition bien sûr de faire de petits trajets, pas question de commander un Genève-Nyon en vélo-taxi.

Confort et sécurité

Ce nouveau mode de transport «écolo-chic» se développe dans les plus grandes villes du monde et apporte une solution adaptée à nos problèmes de circulation et d’environnement. Le vélo-taxi est relativement lent, certes, mais il reste plus rapide qu’un taxi pris dans un embouteillage avec une pollution égale à zéro. Cet engin permet de transporter deux personnes dans des conditions de confort et de sécurité optimales. Le conducteur est à l’avant pour pédaler tandis que les passagers prennent place sur la banquette arrière. Ils sont à l’abri des intempéries sous un toit arrondi, le grand luxe.

En Suisse, un tiers des émissions de gaz à effet de serre est généré par le secteur de transport. La superficie affectée aux transports représente également un tiers de la surface d’habitat et d’infrastructure. D’ailleurs, le trafic est également la principale source de bruit du pays. Enfin, les coûts externes des transports sont estimés à près de 10 milliards de francs par année.

Autant de raison d’opter davantage pour une mobilité à vélo, même s’il doit être électrique comme dans le cas des vélo-taxis. Le moteur électrique, une batterie et de l’électronique sont des éléments augmentent considérablement l’impact environnemental du vélo électrique par rapport à un modèle conventionnel. Néanmoins, ces impacts sur la nature sont bien moindres que dans le cas d’un deux-roues motorisé ou d’une voiture.

Durant l’été, huit idées durables et genevoises tirées de l’émission «Aujourd’hui», diffusée sur RTS Un le samedi à 13h20, sont détaillées dans GHI par l’animateur TV Jonas Schneiter.