Marchés: emplacement gratuit jusqu’à la fin de l’année

La Municipalité apporte une aide concrète aux marchands durement touchés par la crise.

  • La magistrate Marie Barbey-Chappuis en charge de la Sécurité et des Sports. Lopreno/VdG

Voilà une nouvelle qui va ravir les marchands! «Jusqu’à la fin de l’année, tous marchés confondus en Ville de Genève, les responsables de stands n’ont plus à payer la location de leur emplacement.»

La magistrate de tutelle, Marie Barbey-Chappuis annonce ainsi la prolongation de la gratuité pour les 26 marchés qui se tiennent chaque semaine. Une mesure qui touche 900 exposants. «Le Conseil administratif a ainsi voulu apporter une aide concrète aux artisans et maraîchers durement touchés», poursuit-elle.

Comme expliqué dans notre édition du 3 juin, les présidents des trois associations concernées par les marchés, Patricia Richard, Willy Cretegny et François Rosset avaient demandé à l’Exécutif de prolonger les trois mois (d’avril à juin) de gratuité jusqu’à la fin de 2020. Leur vœu a été exaucé. Apprenant la nouvelle, Patricia Richard réagit: «C’est un soulagement en cette période extrêmement difficile. Les marchands n’ont pas travaillé durant cinq semaines. Et, avec la réouverture des frontières, nous avons fait 10 à 15% de chiffre d’affaires en moins le week-end du 20-21 juin.» Fâchée de voir les consommateurs passer de l’autre côté de la frontière, Patricia Richard souligne: «On entend que les prix seraient plus chers à Genève. Mais, on oublie de prendre en compte le coût de nos loyers et salaires...»

«Des lieux de vie importants»

Consciente de l’impact négatif de la reprise du tourisme d’achat mais aussi de la concurrence des grandes surfaces ainsi que du retour encore timide des clients sur les marchés, la conseillère administrative Marie Barbey-Chappuis insiste sur la nécessité pour la Ville d’apporter son aide aux commerçants. «Les marchés sont des villages dans la ville. Ils participent à la vie de quartier. On vient échanger quelques mots, demander conseil pour une recette... Ce sont des lieux de vie importants.» D’où l’effort consenti par la Municipalité. Le manque à gagner atteint 338’000 francs. Qui viennent s’ajouter au 1,5 à 1,8 million non encaissé suite à la gratuité accordée pour les terrasses.

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