«Marre des bouchons»

VOTATIONS • Les partisans du «Oui à la Traversée du Lac» lancent leur campagne.

  • Les conseillers nationaux Hugues Hiltpold et Guillaume Barazzone. GIM

    Les conseillers nationaux Hugues Hiltpold et Guillaume Barazzone. GIM

«C’est la seule solution pour désengorger le centre-ville», ont clamé à l’unisson des membres du comité de campagne pour le «Oui à la Traversée du Lac», mardi 10 mai lors d’une conférence de presse. «Réduire les bouchons, améliorer la qualité de vie de tous les Genevois, créer des emplois et avoir une vision d’avenir pour Genève» sont, pêle-mêle, les principaux arguments avancés pour soutenir l’initiative.

Lobby à Berne

«Genève connaîtra une croissance importante de sa population et de ses emplois à l’horizon 2030. Il est indispensable de prévoir maintenant les infrastructures de transport qui accompagneront ce développement», ont notamment martelé les conseillers nationaux Guillaume Barazzone et Hugues Hiltpold. Tous deux savent qu’un vote favorable le 5 juin renforcerait leur position auprès des autorités fédérales à Berne. «Grâce à ce bouclement autoroutier, les Genevois ne perdront plus de longues heures dans les bouchons. Le centre-ville sera libéré d’une grande partie du trafic routier de transit et les citoyens ne seront plus asphyxiés par la mauvaise qualité de l’air», a appuyé de son côté Pascal Spuhler, député au Grand Conseil et président sortant de la commission des transports. «Cela permettra aussi d’améliorer la fluidité des transports publics et d’augmenter leur vitesse commerciale», a-t-il encore précisé.

Limiter les dépenses

Côté financement, les solutions présentées par le comité ne manquent pas. «Les coûts sont aujourd’hui estimés à environ 3,5 milliards. Nous demandons que l’Etat étudie aussi la piste d’un partenariat public-privé avec, en parallèle, un apport de la Confédération», résument les membres. «L’important, c’est que les autorités publiques restent maîtres des conditions d’utilisation de l’ouvrage», pointe encore Guillaume Barazzone. Il est soutenu par le député Patrick Lussi: «Ce sont de bons moyens pour limiter efficacement les dépenses de l’Etat», plaide le membre de la commission des transports.

«Nous n’en sommes pas encore là, tempère de son côté le conseiller national Hugues Hiltpold. Pour l’instant, les Genevois ne votent que sur le principe d’une traversée du lac. On étudiera en détail toutes les pistes de financement après le vote des Genevois.» Ceux-ci sont appelés à se prononcer, le 5 juin. Pour mémoire, l’initiative demande d’inscrire dans la Constitution cantonale une traversée du lac qui complète le contournement autoroutier de Genève. Le texte, lancé par les partis du centre droit, est soutenu par le Conseil d’Etat, les milieux économiques ainsi que les groupements professionnels liés à la mobilité. Mais il est combattu par la gauche.

Les arguments des opposants à l’initiative seront publiés dans nos prochaines éditions.