Pour des retraites sûres et solidaires

Le 8 mars, nous serons dans la rue pour dire non à l’élévation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, l’une des trois mesures profondément antisociales d’AVS21. Une véritable provocation, puisque les salaires des femmes sont toujours inférieurs (de 32% en moyenne) à ceux des hommes, qu’elles sont assignées aux métiers les plus mal rémunérés et les plus précaires et qu’elles fournissent l’essentiel des tâches de ménage et d’éducation. Cette mesure s’accompagne de la flexibilisation de l’âge de la retraite qui vise les bas salaires et les pensions insuffisantes (en moyenne de 37% inférieures à celles des hommes). Enfin, l’augmentation du taux de TVA de 0,7% table sur un financement porté de façon disproportionnée par les classes populaires.

Une seule solution pour assurer des retraites sûres et solidaires: intégrer le 2e pilier à l’AVS afin de garantir une rente pour toutes et tous d’un minimum de 4000 francs et d’un maximum de 8000 francs. Il suffirait que chacun cotise pendant quarante-quatre ans, comme c’est le cas aujourd’hui pour l’AVS, au taux cumulé de l’AVS et de la prévoyance professionnelle, que les subventions publiques actuelles soient maintenues et que la fortune du 2e pilier et de l’AVS (1050 milliards de francs en tout) soit convertie en un fonds souverain destiné à des investissements sociaux et écologiques. Des mesures transitoires permettraient aussi à chacun d’opter pour le régime le plus avantageux pour elle/lui, et ceci jusqu’à dix ans après l’introduction du nouveau système. C’est une solution simple, possible, à défendre.