Pompier et batelier, il veille sur le lac et les cours d’eau

RENCONTRE • Depuis près de 15 ans, le caporal Damien Richner pilote les bateaux du Service d’incendie et de secours de Genève (SIS).

  • Pompier depuis une vingtaine d’années, Damien Richner porte la casquette de «spécialiste bateau». TR

  • Pompier depuis une vingtaine d’années, Damien Richner porte la casquette de «spécialiste bateau». TR

«A n’importe quel moment, on peut être appelé à intervenir sur tous les plans d’eau à Genève (lac et rivière) en moins de 10 minutes», décrit le caporal Damien Richner, batelier pour le Service d’incendie et de secours (SIS). Ancien bûcheron et pompier depuis une vingtaine d’années, il a également choisi d’endosser la casquette de «spécialiste bateau» il y a 14 ans, ce qui lui permet de piloter les bateaux de secours.

Sa mission? Etre prêt à engager l’une des embarcations du service, pour éteindre des incendies, venir en aide aux personnes en détresse ou agir en cas de pollution. «Nous sommes toujours au minimum deux sur le bateau de secours. Le batelier reste aux commandes pendant que l’autre opère», détaille le caporal.

Parmi les dernières interventions d’envergure, le débardage d’un arbre sur le Rhône, pour lequel le passé de bûcheron de Damien Richner s’est révélé particulièrement utile. «Ce qui me plaît dans ce métier, c’est qu’il fait appel à des savoir-faire variés», salue celui qui a également effectué une formation de grutier, lui servant elle aussi dans son activité de pompier.

Métiers d’urgence

En tout, le SIS dispose de cinq bateaux, répartis sur le Rhône et sur le Léman. «Les conditions sont à chaque fois différentes. On travaille en hiver, lorsqu’il fait froid, la nuit ou quand il y a du vent. Parfois c’est éprouvant, comme pour la plupart des métiers d’urgence», estime Damien Richner.

Si les interventions sur le Rhône sont nombreuses cet été, le lac reste d’actualité. «Il y a les avaries sur les bateaux. Ces temps, nous sommes régulièrement sollicités par des amateurs de kite surf en difficulté», relate le batelier. Qui rappelle que les sauvetages liés à la canicule connaissent eux aussi une augmentation. «Les gens prennent le soleil puis vont se baigner, sans faire attention au risque d’hydrocution. Parfois, malheureusement, ils ne réapparaissent pas à la surface.» Ses recommandations? «Ne jamais nager seul et disposer d’un gilet de sauvetage ou d’un élément de flottaison, principalement en eau vive. Il est aussi utile d’avoir un téléphone pour pouvoir composer le 118.»