Il fallait bien marquer le passage de la trentaine pour la Peugeot 208 GTI. Trois lettres mythiques ornant la poupe des plus dynamiques de la gamme. Le cadeau d’anniversaire a quelque chose d’inédit avec une peinture noir mat pour l’avant, rouge brillant pour l’arrière. La ligne frappe par cette audace, conférant à cette sportive un caractère méchant.
Du répondant
Le moteur fait partie de la famille THP et développe 208 ch. Son couple maxi s’exprime à 3000 t./min, ce qui permet de rouler aussi bien à régime contenu qu’en laissant l’aiguille du compte-tours partir flirter avec la zone rouge. Un moteur brillant, c’est bien, c’est encore mieux avec un châssis à la hauteur. Les améliorations apportées à la géométrie, à la configuration des trains avant et arrière confèrent une agilité diabolique à cette 208 GTI 30th. Elle vire avec le centre de gravité pratiquement fixé dans l’axe du levier de vitesse. Elle répond facilement aux traitements un peu durs, freinages appuyés, bascule en courbe, remise des gaz anticipée.
Corollaire inévitable de ces capacités, la sensation de sécheresse se manifeste au quotidien. Ce n’est pas un brise-vertèbres, mais on perçoit les inégalités.
Une mention spéciale pour le décor. L’intérieur, surtout celui avec le mélange cuir et alcantara, est rehaussé de surpiqûres rouges du plus bel effet. Le petit volant en cuir tombe en main comme pour inciter à jouer un peu plus. Il a une marque à midi, pour que l’œil puisse vérifier que les mains ne se sont pas perdues!
La consommation du test a atteint 7,3 l./100 km, c’est raisonnable pour une auto qui vous met des démangeaisons dans le pied droit. La commande de la boîte est précise, c’est mieux que dans le passé. Les acousticiens ont choisi un petit bruit sourd très sportif au passage des rapports, le plaisir des oreilles est garanti.