De la difficulté d’être soi

THéâTRE • «Le Poche» accueille deux spectacles de la bouleversante Vanessa Van Durme.

  • Vanessa Van Durme joue avec les mots et avec son corps. SELECTIE MISTY

    Vanessa Van Durme joue avec les mots et avec son corps. SELECTIE MISTY

Auteure, danseuse, actrice, Vanessa Van Durme joue avec les mots comme avec son corps, et semble avoir fait de la scène le lieu de sa renaissance. Regarde, maman je danse, joué en quatre langues en Europe et aux Etats-Unis, et Avant que j’oublie, performance pour laquelle elle a été nominée aux Molières cette année, se joueront pour une courte durée en les murs du théâtre genevois. Dans ces deux textes marquants, Vanessa Van Durme nous raconte la difficulté de devenir soi, le combat de choisir son identité, son sexe, lorsque le sort a fait de vous ce que vous savez au plus profond ne pas être (Regarde, maman je danse). Puis, plus tard, face à sa mère qu’elle incarne (Avant que j’oublie), l’absurdité s’invite au cœur de la question: cette mère qui oublie tout et à qui il faut, chaque jour, dire et redire les choses, réapprendre qui est devenu son fils, en bravant une nouvelle fois la peur du rejet.

«Regarde, Maman je danse», du 17 au 21 novembre; «Avant que j’oublie», du 23 au 30 novembre, Théâtre Le Poche, www.lepoche.ch