"Un + Une" = Lelouch est bon

CINÉMA • Un film de Lelouch n'est jamais très éloigné d'un autre film de Lelouch. Tel est ce «Un + Une», qui ressasse les vicissitudes de l’amour et autres affres du couple. Ainsi, Antoine (Jean Dujardin, crédible), ce compositeur de musiques de films fait-il penser au Belmondo d’«Un homme qui me plaît» (1969). Elsa Zylberstein (Anna), en femme d’Ambassadeur engoncée dans des fonctions protocolaires alors qu’elle aspire à davantage de spiritualité, et Christophe Lambert, en diplomate blasé, complètent ce casting aussi surprenant que réussi. Enfin, il y a l’Inde, lieu du périple d’Antoine, pour le travail (l’enregistrement de la musique d’une nouvelle version cinématographique de «Roméo et Juliette»), puis sa santé et, en fin de compte, l’amour, qui rajoute de l’exotisme à une trame, dans le fond, immémoriale: un homme, une femme, cela fait finalement cinquante ans que Claude Lelouch n’a jamais rien filmé de mieux.