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28 milliards sur la table: la Suisse va-t-elle les saisir?

Rédigé par
economiesuisse
Société

OPPORTUNITÉ - Et si la prochaine richesse de la Suisse ne venait pas de nos montagnes, mais de notre capacité à rester dans la course mondiale à l’innovation ? L’intelligence artificielle n’est plus une promesse lointaine : c’est une réalité qui redessine les règles économiques et pourrait rapporter beaucoup à notre pays.

28 milliards de francs. C'est ce que la Suisse pourrait gagner en 10 ans grâce à l'intelligence artificielle. Pas en rêve, pas en théorie : selon une étude récente très sérieuse d'economiesuisse en collaboration avec PwC et Swico. Pour vous donner une idée, c'est +3,6% de notre PIB national - l'équivalent de plusieurs années de croissance d'un coup.

Et le timing est parfait : pendant qu'on cherche désespérément des bras pour faire tourner nos entreprises, l'IA pourrait bien être la solution qu'on attendait.

L'école de demain se dessine aujourd'hui
Bonne nouvelle : on n'est pas partis de zéro. L'association AI Swiss vient de sortir livre blanc intitulé «Pour une éducation suisse transformée par l’IA» qui devrait rassurer tous les parents inquiets. Leur message ? Apprenons à nos enfants à "co-penser" avec l'IA.

Imaginez : au lieu de subir cette technologie ou de la craindre, nos enfants pourraient grandir en sachant l'utiliser comme un super-assistant intelligent. 

Dès 4 ans, on peut leur apprendre à poser les bonnes questions, à garder leur esprit critique, à faire équipe avec ces outils. C'est ça, l'école du futur : pas remplacer le cerveau humain, mais le booster.

Un choix crucial se dessine
Mais voilà l'enjeu : le Conseil fédéral va bientôt décider comment réguler l'IA en Suisse. Et le choix qui se dessine est déterminant pour notre avenir.

L'Europe a opté pour une approche très détaillée : elle veut encadrer minutieusement chaque aspect de l'IA, avec des règles précises pour chaque usage. Une démarche compréhensible, mais qui demande aux entreprises de consacrer beaucoup de ressources à la conformité réglementaire - du temps et de l'énergie qui ne vont plus à l'innovation. Pendant ce temps, les États-Unis et l'Asie avancent à grands pas.

Nous, on peut faire mieux. La Suisse a toujours su créer des lois intelligentes : assez strictes pour protéger, assez souples pour permettre l'innovation. Cette approche équilibrée pourrait bien être notre atout maître.

L'IA, c'est comme un couteau suisse

Cette comparaison d'economiesuisse est parfaite : l'IA, c'est un couteau suisse numérique. Oui, mal utilisé, ça peut couper. Mais regardez tout ce qu'on peut en faire ! Ça aide déjà nos médecins à diagnostiquer, nos profs à personnaliser les cours, nos PME à optimiser leur production.

Alors, on ne va quand même pas interdire le couteau suisse sous prétexte qu'on peut se blesser avec?

Notre moment historique

La Suisse a tout pour réussir : nos universités sont au top mondial, nos entreprises sont agiles, notre population est ouverte au progrès. Pendant que les Américains foncent et que les Européens freinent, nous, on peut trouver le juste milieu. Le choix est simple : soit on fait confiance à notre intelligence collective et on accompagne cette révolution, soit on se cache derrière une montagne de règlements et on regarde les autres nous dépasser.

28 milliards de francs nous attendent. Il serait dommage de les laisser sur la table par peur de l'inconnu. Il n’est pas trop tard. La Suisse a toujours su écrire des lois intelligentes : pas celles qui ralentissent l’élan, mais celles qui canalisent l’énergie. L’IA mérite mieux qu’une peur mal régulée : elle mérite notre méthode. Précise, souple, pragmatique. Bref, résolument suisse.

Basile Dacorogna, Economiesuisse

Suppléant de la direction romande et responsable de projets concurrence et réglementation

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