
Édition 2025 • Un décor, des artistes qui chantent, dansent et raillent la Genève qui dérape et dérouille. Voilà, ce qui attend les aficionados de la Revue. Et l’édition 2025 s’annonce sous les meilleurs auspices, même si Claude-Inga Barbey à la fois auteure en chef et comédienne ne sera pas sur scène cette année.
L’irrésistible interprète de personnages savoureux s’est mise au vert et reviendra l’an prochain. Mais c’est elle qui a ficelé le scénario avec la complicité de Laurent Deshusses, fin connaisseur de la république. Un terrain de jeu qu’il connaît comme sa poche et dans lequel il ose tout. Pas question de s’auto-censurer pour répondre aux diktats de la bien pensance. «Notre seul cap, faire rire. Pour cela, nous nous confrontons à un public test.»
Et en cas de pépin, le producteur Frédéric Hohl s’y colle. «L’équipe a carte blanche et s’il y a un problème, c’est moi qui monte au créneau», précise celui dont le mandat s’arrête en 2028.
Genferei
Alors au programme? Il y a de quoi faire. Les auteurs, qui ont pris le parti d’élargir leur cible aux sujets sociétaux, n’ont pas oublié de revenir sur la démission surprise (et bien avant la fin de son mandat) du conseiller d’Etat, Antonio Hodgers.
Et puis, la Genève qui n’est pas à une Genferei près a, cette année encore, donné du grain à moudre aux créateurs du spectacle. Lesquels, relève oblige, accueillent de nouveaux talents comme Paul Deshusses (fils de), Nelson Duborgel ou encore Judith Marchal.
Non, la Revue n’est pas passée à côté du vaste chantier qui éventre le canton, pas plus d’ailleurs que de l’affaire Happy Mania au Grand-Saconnex, commerce familial et florissant de stupéfiants.
Le spectacle attendu par les Genevois – dont la mise en scène, orchestrée par le duo Claude-Inga Barbey-Laurent Deshusses et entrant pour la première fois dans le bal, Ylan Assefy-Waterdrinker – n’est pas une succession de sketches. C’est une histoire qui se raconte en chantant et en dansant. C’est la toute jeune chorégraphe Molly Hirt qui a pris la direction des opérations et réglera le pas de celles et ceux qui exécuteront quelques arabesques jazzy, pop ou chalouperont sur des danses de salon. Le spectacle se joue du mardi 9 octobre au vendredi 31 décembre (deux représentations à cette date)
Des chiffres et des lettres
La Revue genevoise c’est 100 personnes qui travaillent pour le spectacle, 17 artistes sur scène, une moyenne de 30’000 spectateurs. Des heures d’écriture, des heures de casting (cette année il était public). Et... 7,5 millions de retombées économiques.
Du 9 octobre au 31 décembre. Infos: www.larevue.ch