Le Club Nautique de Genève a inauguré un nouveau phare ce 6 mai. Signature lumineuse et artistique pour la rade, l’édifice oscille entre ouvrage d’architecture contemporaine et usage sportif. Il est le fruit de la générosité privée.
Depuis 2017, la rive droite du Léman s’est transformée en profondeur : plage des Eaux-Vives, aménagement du quai de Cologny etc… Le phare Ylliam, construit à l’extrémité du Club Nautique pour améliorer la signalisation de la rade et inauguré ce 6 mai vient finaliser ces transformations et témoigne d’une volonté de valoriser le patrimoine lacustre tout en s’ouvrant à la modernité.
Un nouveau phare pour signaliser la rade
Pierre Girod, ancien président de la Société Nautique de Genève (SNG) de 2016 à 2024, et président du jury qui a piloté le projet Ylliam, se réjouit: « Le phare Ylliam, inauguré le 6 mai 2025 marque symboliquement un point final dans l’aménagement de la rade genevoise. Sa structure aérienne en métal inoxydable, imaginée pour s’harmoniser avec le paysage et préserver les lignes de vue, évoque un signal discret mais fort ».
Dressé à l’extrémité de la jetée nord, cet ouvrage de 21 mètres de haut signale désormais l’entrée du port depuis le lac et complète la signalisation du phare des Pâquis, avec une hauteur similaire et une visibilité de jour assumée. « Le phare ne se limite pas à une fonction symbolique, insiste Pierre Girod. Il abrite une cabine de régate connectée à la capitainerie, ainsi qu’un lieu de vie pour les bénévoles, avec quatre couchettes. »
Le fruit d’un véritable concours d’architecte
Né d’un concours international d’architecture, organisé avec l’aide d’un jury indépendant incluant architectes, représentants de l’État et membres de la SNG, le projet lauréat est celui du bureau genevois BUREAU. L’inspiration du phare, vient notamment de l’ingénieur russe Vladimir Choukhov, pionnier des structures hyperboloïdes au début du XXe siècle.
Un projet rendu possible grâce au mécénat
Ce phare n’aurait pu voir le jour sans le mécénat personnel de Pierre-Yves Firmenich, ancien président de la SNG de 2003 à 2015, et passionné de voile. Il a choisi de financer intégralement le projet, sans en divulguer le montant, et de lui donner le nom de “Ylliam”, en hommage à une lignée de voiliers familiale. « La SNG m’a beaucoup apporté, c’est une manière de redonner à mon club », a-t-il confié. Situé dans l’espace privé de la Société nautique, l’ouvrage sera néanmoins ouvert au public à l’occasion des Journées du patrimoine.
