Sortie cinéma: "Sarah Bernhardt la divine"

Rédigé par
Thomas Lécuyer
Culture & Loisirs

FILM - Ce flamboyant biopic signé Guillaume Nicloux met en scène une extraordinaire Sandrine Kimberlain dans une composition hallucinante. 

Paris, 1896. Sarah Bernhardt est au sommet de sa gloire. Icône de son époque et première star mondiale à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, la comédienne est aussi une amoureuse, libre et moderne, qui défie les normes et les conventions sociales et tient  tête aux hommes bien souvent toxiques. 
Emile Zola et Edmond Rostand sont en pâmoison. Victor Hugo la surnomme «la Voix d'or», Jean Cocteau invente pour elle l'expression «monstre sacré», d'autres encore l’appelent «la Divine», comme le titre de ce flamboyant biopic signé Guillaume Nicloux. L’autre «Divin» du film, à qui ce dernier doit beaucoup, c’est l’extraordinaire Sandrine Kiberlain, qui campe ici l’actrice légendaire dans une composition hallucinante. 
Tantôt charmeuse et tantôt monstrueuse, tantôt lyrique et tantôt charretière, elle apparaît solide comme un roc ou prête à s’effondrer, conquérante ou brisée, défiant la mort ou agonisante, irrésistible de drôlerie ou poignante de désespoir. Un grand rôle pour une grande actrice, qui livre une partition époustouflante, dans une reconstitution soignée et luxuriante, entourée de comédiens au diapason, dont un Laurent Lafitte détestable dans la peau de Lucien Guitry, le père de Sacha, autour duquel on comprend vite que le film est construit. 

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