
La politique française est très instable depuis des mois, un premier ministre chassant l’autre. Mais il y une chose qui reste stable et constant chez notre voisin, ce sont les propositions de nouvelles taxes pour résoudre tous les problèmes. Une tendance à laquelle la Suisse échappe pour l’instant, bien que des initiatives viennent régulièrement proposer de nouveaux impôts.
L’idée discutée intensivement aujourd’hui en France interpelle : il s’agit de la taxe Zucman. Elle est simple à comprendre : elle consiste à prélever une taxe annuelle de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions de francs. Pourquoi ce nouvel impôt ? En résumé : pour réduire les inégalités de fortune, qui seraient en train d’exploser ; et pour corriger l’inégalité devant l’impôt, les riches payant, affirment certains, proportionnellement moins d’impôt que le 50% des catégories les moins aisées ; toutes ces affirmations étant abondamment démontrées par des analyses biaisés.
La nouvelle taxe viserait donc à récupérer de l’argent auprès des plus riches. Elle s’insère également bien dans les débats autour des finances de l’Hexagone, toujours plus engluées dans les déficits, et que personne ou presque ne souhaite corriger par une réduction des dépenses.
Ignorance des mécanismes économiques
Cette taxe Zucman, il faut le rappeler, a été rejetée par le Sénat, mais acceptée par l’Assemblée nationale française. Et elle continue d’occuper le monde politique. On y voit même des membres éminents de l’Assemblée nationale ne pas vraiment comprendre la différence entre une valorisation, un chiffre d’affaires, des revenus ou des bénéfices. Confrontés à l’exemple d’une start-up fortement valorisée, mais qui essuie toujours des pertes, les défenseurs de la taxe ne veulent pas voir que les propriétaires de l’entreprise n’ont pas les moyens de payer un tel impôt. Ils leur proposent alors de s’en acquitter en donnant leurs actions à l’Etat.