L’AVS est dans les chiffres noirs suite à l’adoption des deux dernières réformes (RFFA en 2019 et AVS21 en 2022). Mais les perspectives ont changé du tout au tout lorsque la 13e rente AVS a été acceptée le 3 mars dernier. Désormais, le rouge est annoncé. Il faut donc trouver des solutions. On parlera donc beaucoup de prélèvements fiscaux ou sociaux ces prochains temps.
Financièrement, l’AVS est depuis toujours l’affaire des travailleurs et des employeurs, qui s’acquittent par leurs cotisations de trois-quarts des 50 milliards nécessaires (chiffres 2023) pour payer annuellement les rentes en cours. La Confédération en finance un cinquième, soit dix milliards, et le solde (7%) provient de la TVA et de diverses sources moins importantes. Il faut être conscient que les dépenses de l’AVS augmentent chaque année, en raison du départ à la retraite de nombreux baby-boomers.
Avec la 13e rente, il s’agit de trouver pour chaque année dès 2026 environ 4 milliards de francs supplémentaires (dont 800 millions seront à charge de la Confédération), puis après quelques années 5 milliards. Autant dire que l’on ne trouve pas cette somme en raclant les fonds de tiroirs…