Après une large consultation menée par le Département de l’instruction publique, Genève va modifier son calendrier scolaire dès 2026. Résultat marquant : le Jeûne genevois aura une place officielle dans le rythme scolaire.
À Genève, le calendrier scolaire va évoluer, et cette fois, ce sont les élèves, les enseignants, les parents et tous les acteurs de l’éducation qui ont eu leur mot à dire grâce à une consultation sur la répartition des vacances menée en février dernier par le Département de l’instruction publique et la conseillère d’État Anne Hiltpold. Changement notable : un pont mis en place pour le Jeûne genevois dès la rentrée 2026.
Entre consensus et compromis, le scénario 5 en tête
Parmi les cinq propositions soumises dans la consultation, c’est donc le scénario 5 est sorti en tête. Il propose un retour à l’ancien calendrier avec des ajustements. Concrètement, il prévoit le rétablissement des ponts de l’Ascension et du Jeûne genevois, des vacances de Pâques raccourcies, une rentrée scolaire avancée de deux jours (au jeudi) au mois d’août et un maintien de 7,5 semaines de vacances d’été.
Selon Anne Hiltpold, cette solution répond aux attentes tout en respectant les contraintes des communes, du parascolaire, et des infrastructures scolaires. « La mise en œuvre est prévue pour la rentrée 2026, sous réserve d’une coordination technique réussie avec l’ensemble des partenaires. »
Une nouvelle modification pour le calendrier scolaire genevois
Depuis l’entrée en fonction d’Anne Hiltpold en août 2023, les critiques à l’égard du calendrier scolaire adopté en 2022 n’ont cessé de s’accumuler. Entre incompréhensions, pétitions citoyennes, et demandes de réintégrer un pont lors du traditionnel Jeûne genevois, la conseillère d’État en charge du Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP) a souhaité « mettre toutes les cartes sur la table ». « Pour cela , nous avons organisé un sondage participatif, lancé dès le 13 février qui a permis de consulter l’ensemble des acteurs du monde scolaire. » explique-t-elle.
Une mobilisation record à tous les niveaux
Pas moins de 47’284 réponses ont été enregistrées, un chiffre qui témoigne de l’importance du sujet pour tous. Parents d’élèves, enseignants, élèves du secondaire II, directions d’établissement et partenaires du DIP se sont mobilisés massivement.
« Les taux de participation sont impressionnants : 68 % chez les enseignants, 91 % pour les directions, 37 % des parents, 33 % des élèves du secondaire et 40 % des partenaires du réseau scolaire. Cette forte mobilisation a renforcé la légitimité du processus et de ses conclusions » ajoute Anne Hitpold.
