
SÉCURITÉ • Plusieurs habitants ont subi des larcins. La police rappelle comment se prémunir.
Des véhicules garés normalement sur le bord de la route, mais sans les roues. Voilà ce qu’ont découvert à leur réveil les riverains aux alentours de la commune de Jussy, après le passage de malfrats. De quoi déclencher une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux: «les voleurs n’ont plus aucune limite», constate un internaute, «c’est vraiment scandaleux», déplore un autre. «Pas certain que d’éteindre l’éclairage nocturne aille dans le bon sens. Toute la racaille en profite d’autant plus», estime un troisième.
Contactée, la police genevoise confirme. Quatre véhicules ont été visés dans le village de Jussy, le long de la route du même nom, dans la nuit du 15 au 16 mai. «Sur chacun d’eux, les routes ont été démontées laissant les voitures posées sur leurs disques de frein», précise les autorités. Qui ajoutent que les modèles ciblés étaient haut de gamme.
Cric hydraulique
Mais comment les voleurs s’y prennent-ils? «Les auteurs agissent de nuit, en utilisant un cric hydraulique et des clés adaptées, comme une clé en croix, afin d’opérer rapidement. Quant aux roues volées, elles sont souvent destinées à la revente, dans le cadre de commandes ciblées, possiblement émanant de réseaux situés en France, notamment dans les régions de Lyon ou Grenoble», précise Henny Martinoni, chargé de communication et porte-parole pour la police genevoise.
Contacter la police
Si vous êtes victime d’un vol de ce type, les forces de l’ordre rappellent l’importance de ne toucher à rien et de contacter immédiatement la police, via la centrale. «Une patrouille pourra ainsi effectuer les constatations nécessaires et recueillir d’éventuels indices, objets ou éléments de preuve.» Mais ce n’est pas tout. Une fois cette première démarche effectuée, la victime est invitée à informer son assurance, puis à se rendre dans un poste de police genevois pour déposer une plainte contre inconnu.
Les forces de l’ordre constatent-elles une multiplication des vols de roues notamment dans les communes proches de la frontière? «A ce stade, aucun phénomène de recrudescence n’a été observé dans le canton de Genève», rassure par ailleurs Henny Martinoni, du service de communication.
Qui invite tout de même à se prémunir, par exemple en stationnant, si possible, son véhicule dans un garage fermé, ou en choisissant un emplacement éclairé et fréquenté. Autre moyen dissuasif? Un système d’alarme sensible aux mouvements non autorisés, qui peut s’avérer très efficace pour faire fuir des brigands.