La valeur historique et architecturale de l’ancienne chocolaterie Croisier est désormais reconnue

Rédigé par
Sylvie Parel
Canton & Communes

PATRIMOINE - Située rue de la Coulouvrenière 3-5, témoin du développement hydraulique et industriel genevois, l’ancienne chocolaterie Croisier est désormais inscrite à l’inventaire. 

Edifié en 1871 par l’ingénieur et architecte Ami Goetz pour l’hoirie Pélaz, l’ancienne chocolaterie Croisier est un bâtiment industriel dressé le long du Rhône afin d’exploiter la force motrice du fleuve grâce à une large roue à eau placée devant sa première travée. Il reprend l’implantation d’une construction plus ancienne, attestée avant 1730 et transformée en usine hydraulique en 1782. 

Dès son origine, l’édifice abrite divers ateliers, dont une fabrique de ouate et deux chocolateries, avant de voir son volume complété par deux travées en 1903, puis deux autres en 1936. La fabrication de chocolat est reprise en 1894 par Charles Croisier, qui hisse son établissement au rang de principal concurrent de la maison Favarger à Versoix. Après la cessation d’activité de la chocolaterie, le bâtiment accueille en 1961 l’Ecole complémentaire professionnelle, actuellement Centre de formation pré-professionnelle.

Le bâtiment constitue l’un des derniers vestiges des installations hydrauliques ayant jalonné le Rhône depuis le VIe siècle et témoigne autant des débuts de la mécanisation que de l’essor du chocolat, bientôt emblème de la Suisse. Avec son architecture industrielle typique – travées répétitives, vastes ateliers lumineux – et son bon état de conservation, il présente un intérêt patrimonial de tout premier plan, désormais inscrit à l'inventaire par le Département du territoire

 

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